Canalblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

Comparaison d'un quartier entre deux périodes

11 avril 2005

PLAN Introduction I) Le citadin ou la quête du

PLAN

Introduction

I) Le citadin ou la quête du renouveau

A) Constat des changements de Paris VIIème entre 1871 et 2005.
B) En quoi cela tradui-il une quête du renouveau?

II) Pourquoi une telle rénovation?

A) Une recherche perpétuelle du bonheur amène à modifier un quartier.
B) Paris, la capitale est traversée par l'Histoire de la rénovation. 
C) L'économie parisienne s'installe à la périphérie et s'approprie le tertiare comme principal secteur économique.
D) Une arrivée massive de population provoque des bouleversements.

Conclusion

INTRODUCTION

Puisque que nous vivons dans la banlieue parisienne, nous avons le devoir de nous renseigner sur cette ville. Notre groupe, formé à l'occasion des TPE de 1ère ES, est composé de Saïda, Louis, Charles-Edouard, François et Arnaud. Afin de vous presenter le dossier, nous nous sommes répartis le travail et nous avons ainsi créer un site internet, que nous vous présenterons, pour permettre à plusieurs internautes de comprendre comment la ville de Paris a évolué dans le temps. De plus, nous avons choisi principalement le septième arondissement car ici se trouve l'un des principaux syboles de la France : la Tour Eiffel, sous deux époques différentes.
Par conséquent, nous nous demanderons quelles ont été les prinicipaux facteurs qui ont entraîné les changements du septième arrondissement et quelles en ont été les répercutions sur les individus et sur l'environnement. L'observation des deux époques étudiées montre des modifications urbaines, économiques et politiques.

I) LE CITADIN OU LA QUÊTE DU RENOUVEAU

A) Constat des changements de Paris VIIème entre 1871 et 2005

Pour commencer, comparons Paris à deux époques différentes:

XIX ème siècle

Napoléon fait de Paris la Capitale de son Empire. Son génie d'organisation s'applique aussi bien à la voirie, aux égouts, ou à l'adduction d'eau, qu'aux grands travaux que sont l'Arc de Triomphe du Carrousel, celui de l'Etoile, la Bourse, la Madeleine. Il faudra cependant attendre le Second Empire et Hausman pour que ses projets d'élargissement des rues se réalisent. Entre temps, maisons de rapport et immeubles gonflent les faubourgs du nord et de l'Est, foyer des révolutions de 1830, puis de 1848. Napoléon III s'entoure d'un état-major exceptionnel pour refaire Paris. En quinze ans, une ville moderne nait. Les boulevards trouent l'enchevêtrement des ruelles d'autrefois (Saint-Michel, Sébastopol, Strasbourg, Magenta, Voltaire et Diderot, Saint Germain, Malesherbes et Haussmann). La Commune interrompt cette période exceptionnelle. L'expansion de la Capitale reprend avec la III ème République. Le Sacré Coeur s'élève, partout se répend l'architecture du fer dont la vedette incontestable est la Tour Eiffel (1889). Le sous-sol se creuse; égout, distribution d'eau, de gaz, d'électricité, et surtout le réseau du Métropolitain, qui ouvre le XXème siècle.

XX ème siècle

La "Belle Epoque" n'est bientot plus qu'un souvenir; Paris sort de la Guerre 1914-1918 pour plonger dans la crise économique et politique. Le béton est utilisé pour la première fois (théatre des Champs Elysées), les premières habitations à loyer modéré sont incapables de remédier à la crise du logement. Sous l'occupation Allemande (juin 1940- aout 1944), au monde du rationnement, des rafles et de la peur, s'oppose un vie nocturne brillante et provoquante en même temps qu'une réelle création intellectuelle et artistique. Après l'insurrection des comités de resistants des 19 et 20 aout, les chars de la division Leclerc entrent à Paris le 24 Paris libéré, un énorme effort de reconstruction et de modernisation est engagé. Les années 50 voient s'élever des immeubles sans ame, et ce n'est que dans les années 60 que le style international fait son apparition, avec le verre, l'acier, l'aluminium (palais de l'Unesco, Maison de la Radio, Tour-Montparnasse, Palais des Congrès). Les problème de circulation et d'approvisionnement conduisent à la destruction des pavillons de fer des Halles de Baltard (1970), à l'ouverture contesté des voies Express sur les rives de la Seine. Pour la première fois de son histoire, Paris élit un maire, en 1977.

B) En quoi cela traduit-il une quête du renouveau?

Incontestablement, nous sommes façe à des modifications massifs du paysage urbain, d'une renouveau dont le citadin est le vecteur principal.

II) POURQUOI UNE TELLE RENOVATION?

A) Une quête perpétuelle du bonheur amène à modifier un quartier

Les explications de ces changements urbains sont multiples et viendront alimenter notre réflexion tout au long de notre exposé. On suppose toutefois qu'une explication éclaire le cheminement des autres, celle d'une souffrance intrinsèque éprouvée par les habitants d'un quartier pauvre, et qui les amènera de facto à modifier leur environnement. Modestement mais sûrement, nous vous proposons une étude de notre idée.

En premier lieu, il convient de définir ce qu'on entend ici par souffrance. Au sens du dictionnaire, la souffrance est une douleur physique ou morale. Convaincus de ce que ressent, par sa nature, un être humain, on peut affirmer que vivre dans un appartement exigu, insalubre et sans hygiène provoque une douleur physique par l'intermédiaire de " l'imagination " - nous revenons dans quelques instants là dessus.

On peut prétendre de même, qu'une douleur morale découle de la douleur physique, c'est à dire un sentiment de malheur qui affecte l'habitant. Ce malheur unique s'incarne en deux visages: le premier visage, nous le connaissons, c'est celui du confort, autrement dit de l'aise que procure l'habitat: mauvaise qualité de son habitat, généralement un travail pénible, peu ou pas de salaire, autant de facteurs qui forment un cercle vicieux et contraignent l'habitant à demeurer malgré lui dans son habitat.

Le second visage est celui, à plus ou moins fort degré, de l'impuissance, laquelle provoque sur le long terme un sentiment d'injustice; expliquons-nous là dessus: rappellons tout d'abord que l'impuissance, au sens où nous l'entendons, est un manque de pouvoir ou de force nécessaire pour faire quelque chose, tandis que l'injustice désigne un défaut d'équitabilité et de conformité par rapport à un droit, ici majeur en démocratie, celui de vivre décemment. Dans la présente situation, le pauvre trouve injuste son impuissance, car d'autres ont la puissance, "les riches", "ceux d'en façe".

Mais d'où provient ce sentiment sinon de la comparaison, avec une personne qui vivra, à quelques pas de là, dans le luxe et l'indolence? Comparer sa situation calamiteuse avec celle de «l"autre», le riche, c'est à dire examiner simultanément ou successivement en vue de juger de similitudes, est, admettons-le, peu réjouissant. La comparaison est constante, également dans plusieurs domaines élargis: on peu par exemple s'offusquer que son voisin roule en BM-W, alors que l'on peine soit à faire démarrer son vieux tacot.

On compare par son «imagination», au sens philosophique, c'est à dire qu'on se donne en image ce qu'on a déjà perçu. On ne se compare plus quand on a l'habitude du lieu, mais lorsqu'on est confronté à quelque chose de nouveau.

Si l'on admet que la souffrance se change en tristesse (en état de chagrin) avec le poids du temps, la conclusion la plus simple, à ce stade, serait de laisser le lecteur sur une relation entre souffrance et tristesse, en affirmant que la cause de tout ça, c'est l'habitat. On s'en sera ainsi arrêté au simple fait que l'habitat a une influence sur la joie ou la tristesse.

Or, le but de notre exposé est de fournir au lecteur tous les vecteurs de l'évolution du quartier. Dans le prolongement de l'étude, on suppose que l'injustice provoque une révolte contre deux pouvoirs: premièrement, «le pouvoir du destin», notion très floue car résolutement spirituelle, donc divine, et deuxièmement «le pouvoir terrestre» lui-même. Or, quel est ce pouvoir sinon le pouvoir incarné par l'Homme, le pouvoir politique? Autrement dit, le malheureux, ne pouvant faire reculer le pouvoir du destin qui lui échappe,se revolte contre le seul qu'il puisse espérer atteinde, c'est à dire le pouvoir politique, grand décideur de l'évolution d'un quartier. Il se révolte lorsqu'il refuse que le pouvoir politique décide de son propore destin, de transformer son environnement comme il l'entend.

De là, on débouche sur plusieurs solutions très diverses, comme le réaménagement, où la quête d'un nouvel emploi que reprendra Saïda plus bas. Tout ceci dans un but finalement très «humain»: celui de rechercher le bonheur, d'être heureux, comme l'ont cherché Rousseau et tous les épicuriens: La Fontaine dans Le songe d'un habitant du mogol, Voltaire avec Le mondain , et bien d'autres.

Pour autant, dans l'hypothèse d'un futur idéal ou le quartier est remis à neuf, imagine-t-on pour autant que l'habitant aie quitté le malheureux pour le bonheur absolu? Probablement non. D'autres soucis viendront le perturber: «Pourquoi n'ai-je pas de femme alors que mon voisin en a une?» ; «Pourquoi suis-je le seul à avoir cette maladie?». Car l'Homme, comme le prouvait Rousseau dans Les rêveries du promeneur solitaire, est un éternel insatisfait. C'est une créature insatiable, qui recherche toujours plus.

Aussi puis-je oser avec humour conclure que nous jugeons cette seule seule explication insatisfasainte, que d'autres la complétement, notamment l'Histoire de France dont Charles-Edouard va maintenant étudier l'évolution.

B) Paris, la capitale est traversée par l'Histoire de la rénovation

Pour cela, il convient de prendre en compte la situation historique: Napoléon n'eut pas le temps de réaliser tous ses projets de grandeur pour la capitale : il commença l'Arc de Triomphe, la Bourse, la colonne Vendôme, les canaux de l'Ourcq, Saint-Martin et Saint-Denis. Il fit détruire les vieilles maisons des ponts et les rives de la Seine pour retrouver la vue sur le fleuve.

C'est le second Empire qui transforma Paris et lui donna son visage actuel. Influencé par la modernité qu'il avait vécue à Londres, souhaitant à la fois améliorer la vie du peuple et assurer la rapidité de la répression en cas d'émeute, Napoléon III confia à Georges Haussmann la direction des travaux, de 1853 à 1869. Le préfet de la Seine devait faire de Paris une grande capitale moderne, adaptée aux transports modernes, assainie et aérée de parcs. Détruisant les vieux quartiers centraux médiévaux, Haussmann créa des percées nord-sud et est-ouest : ces grandes avenues rectilignes bordées d'arbres et d'immeubles cossus en pierre de taille devaient relier visuellement les points forts de la ville. Il fit aménager le train de Petite ceinture aujourd'hui délaissé. Les ingénieurs Alphand et Belgrand aménagèrent un nouveau réseau d'eau potable captant des sources d'eau en amont de la Seine, un réseau d'égouts modernes, 2000 hectares de parcs et jardins, formant un réseau hiérarchisé : depuis les deux grands bois de Boulogne et de Vincennes jusqu'aux petits squares aérant chaque quartier en passant par les parcs des Buttes-Chaumont et de Montsouris. Le préfet créa de nouveaux équipements : des théâtres comme ceux de la place du Châtelet, l'opéra Garnier, deux hôpitaux, des mairies etc. Napoléon III confia à Baltard le réaménagement des Halles centrales. Contrairement à Napoléon III qui finança la création de plusieurs cités ouvrières, Haussmann ne se préoccupa pas de logement populaire.

Paris atteignit alors les fortifications construites par Thiers en 1845. Annexant en 1860 les communes périphériques comme Auteuil, les Batignolles, la Villette, Charonne, Haussmann créa l'actuelle division administrative en 20 arrondissements en prenant soin de diviser certaines communes trop remuantes telles Belleville. Ces nouveaux quartiers encore ruraux s'urbanisèrent alors : ils furent notamment habités par les ouvriers chassés des quartiers centraux par l'augmentation des loyers.

Mais l'Empire s'acheva piteusement en 1870 par la guerre franco-prussienne, l'arrestation de l'Empereur, la proclamation de la République le 4 septembre 1870 et le siège de Paris. L'exaspération du siège et le défilé allemand sur les Champs-Elysées provoqua l'insurrection de la Commune, révolte d'inspiration socialiste et ouvrière de mars à mai 1871. En butte au nouveau gouvernement transféré à Versailles, les Communards incendièrent de nombreux monuments, notamment l'hôtel de Ville et le château des Tuileries.

La fin du siècle est marquée par l'apaisement et l'installation d'une IIIè République modérée. A partir de 1878, les grandes Expositions universelles scandent les progrès scientifiques et techniques. Celle de 1889, dont le clou est la Tour Eiffel marque l'apogée de l'architecture de fer. L'Exposition universelle de 1900 lègue à la capitale le Grand et le Petit Palais ainsi que la première ligne de métro décorée par Guimard. En 1910 s'achève la construction de la basilique du Sacré-Coeur. La ville connaît un nouveau foisonnement culturel et artistique notamment avec les peintres impressionnistes, puis ceux de la Ruche ou du Bateau-Lavoir à Montmartre. Fascinés par l'extrême-orient, plusieurs passionnés rassemblent des collections d'art asiatique qui constituent aujourd'hui des musées (musées d'Ennery, Cernuschi, Guimet). Le maximum de population est atteint en 1911, avec près de 2,9 millions de Parisiens.Lors de la première guerre mondiale, Paris est préservée de l'invasion allemande par la victoire de la Marne, à laquelle ont contribué les taxis parisiens. En 1919, dans l'allégresse de la paix retrouvée, la Ville démolit le mur d'enceinte de Thiers, d'ailleurs périmé avant même la guerre de 1870.Le "périphérique" ne sera aménagé que dans les années 1960. Le Bois de Boulogne et de Vincennes sont annexés et Paris trouve son allure actuelle.

Pendant l'entre-deux-guerres, le rayonnement littéraire et artistique de Paris dépasse de nouveau les frontières : les artistes de l'Europe entière affluent à Montmartre et à Montparnasse. En matière de constructions, c'est une période de transition : l'Etat bâtit dans le style imposant et austère de l'époque (palais de Chaillot, de Tokyo), les bourgeois apprécient les appartements en forme d'ateliers d'artiste (Bruno Elkouken, Henri Sauvage), certains osent l'avant-garde moderniste (Auguste Perret, Le Corbusier, Mallet-Stevens).

Pendant la deuxième guerre mondiale, Paris est occupé par la Wehrmacht en juin 1940. Malgré les difficultés d'approvisionnement, les arrestations de juifs, les exécutions d'otages, la capitale poursuit sa vie littéraire et théâtrale. Le 25 août 1945, von Choltitz signe la reddition des forces allemandes à la gare Montparnasse.

Depuis 1945, l'évolution architecturale de Paris est la même que dans toutes les villes françaises : des tours et des barres massives et monotones dans les années 1950 et 1960, des immeubles modernes plus élaborés dans les années 1970 (Unesco, Maison de la Radio…). Les années 1980 ont marqué un retour aux gabarits classiques "haussmanniens". L'alignement des immeubles sur la rue, la diversité des formes furent affichés pour la première fois dans l'ensemble des Hautes Formes (13è arrondissement). Cependant ce "après-modernisme" reste fidèle aux volumes purs et cubiques de l'architecture moderne.

Dans le même temps, de nombreux quartiers anciens furent "rénovés". Suite à ces destructions-reconstructions du Front de Seine, de Maine-Montparnasse, des Halles, les édiles ont pris conscience de la valeur des quartiers anciens : Malraux a lancé les campagnes de ravalement dans le Marais, premier "secteur sauvegardé" établi en 1962. A côté de ces quartiers anciens en voie de muséification, la Mairie de Paris souhaite aujourd'hui également préserver les quartiers à l'architecture plus anodine, mais à la vie sociale active, comme le quartier de Montorgueil ou le faubourg Saint-Antoine.

Suite à la normalisation de son statut en 1977, Paris a élu Jacques Chirac comme premier maire depuis la Révolution. Depuis 1982, le statut politique de Paris a de nouveau changé : la capitale a été divisée en 20 mairies d'arrondissement : les électeurs choisissent 350 conseillers d'arrondissement qui élisent les maires d'arrondissement et 613 conseillers municipaux qui élisent le maire de Paris.

Héritiers des monarques absolus, les présidents de la Vè République ont également laissé leur empreinte dans le paysage urbain de la capitale : après les ambitions de de Gaulle pour la région (aéroport de Roissy), le président Pompidou a créé le centre culturel qui porte son nom, malgré son désaccord avec le projet architectural. La destruction des halles de Baltard et les protestations qui s'ensuivirent ont suscité un intérêt croissant pour le patrimoine du 19è : Valéry Giscard d'Estaing a choisi le projet du musée d'Orsay pour occuper l'ancienne gare d'Orsay. Il a aussi opté pour la reconversion des abattoirs de la Villette en Cité des sciences. Ces 15 dernières années ont été marquées par le programme des grands travaux de François Mitterrand. Il a inscrit dans Paris des bâtiments imposants souvent inspirés de formes géométriques pures : l'Arche de la Défense, la pyramide du Louvre, l'opéra Bastille, la "Très grande bibliothèque", le Ministère de l'Economie et des finances de Bercy…

Paris est ainsi devenue une magnifique ville-musée, un délicieux cadre festif pour les sorties et les spectacles, un centre d'affaires cosmopolite et animé.

C) L'économie parisienne s'installe à la périphérie et créé des déséquilibres

L'industrie a quitté Paris pour la périphérie

Au 19è siècle, la France s'engage lentement dans la première révolution industrielle. Paris reçoit la plus grande part de l'exode rural provoqué par la modernisation des campagnes et par l'industrialisation. Pour subsister ou réussir, il faut désormais monter à Paris, ce que le chemin de fer permet dorénavant plus facilement. D'ailleurs, Paris est la seule ville de France où tous les chemins de fer sont des terminus !

Tous les investissements de transport se sont d'ailleurs faits en étoile autour de la capitale, qui a vu son poids s'accroître au fur et à mesure que se construisaient les chemins de fer, les routes nationales, les aéroports, les autoroutes, les trains à grande vitesse… C'est seulement depuis 10 ans que de nouveaux tronçons autoroutiers et des gares d'interconnexion du TGV permettent de contourner la capitale.

Paris est une grande ville attractive grâce à sa proximité du pouvoir, sa main d'œuvre bien formée, son important marché de consommation, ses centres de recherche. Ces atouts ont permis le développement d'usines de haut niveau, notamment automobiles : Renault était installé dans l'île Séguin de Boulogne-Billancourt (aujourd'hui l'usine est vide depuis 1992), Citroën en bordure du 15è arrondissement (transformé en parc André Citroën).

Mais une grande ville dense a aussi des inconvénients : le manque de place, la cherté des terrains, les difficultés de circulation, les mesures anti-pollution ont provoqué le départ de l'industrie depuis 30 ans. Les usines se sont surtout déconcentrées en périphérie. Certaines se sont décentralisées en province en bénéficiant des aides de l'Etat, notamment les entreprises publiques qui devaient donner l'exemple.

Depuis les années 1960, depuis qu'un livre de Jean-François Gravier déplorait l'opposition entre "Paris et le désert français", la politique gouvernementale d'aménagement du territoire a donc consisté à solliciter la capitale pour renforcer la province. La politique de taxation pour toute nouvelle implantation (ou agrandissement) dans l'agglomération est discutée depuis quelques années : certains font valoir que cette imposition désavantage Paris par rapport aux autres métropoles européennes…

Il reste désormais seulement des petites industries spécifiques à la grande ville comme des imprimeries. Souhaitant encourager le maintien de petites industries innovantes et non polluantes, la Ville mène depuis 15 ans une politique d'accueil dans des hôtels industriels (hôtel Berlier).

Le tertiaire

Capitale politique, administrative, économique, financière, culturelle, universitaire, Paris occupe 80% de ses habitants dans le secteur tertiaire. La ville concentre les institutions politiques, les ambassades, une grande partie des grandes administrations, des organismes internationaux (OCDE, Unesco), de nombreux sièges sociaux concentrés autour des quartiers d'affaires des champs Elysées, de l'Opéra et de la Bourse, une place boursière deuxième d'Europe après Londres, des universités prestigieuses et des implantations touristiques notoires (Disneyland)! Paris intra-muros rassemble 40 % des emplois de l'agglomération alors qu'elle ne regroupe que 23 % de la population.

Cependant, de nombreuses implantations ont été déconcentrées à la Défense, dans les villes nouvelles ou dans le reste de l'agglomération (des administrations, des sièges sociaux, les grandes écoles comme Polytechnique, Centrale…) ou en province (ENA). Les embouteillages dus aux déplacements de travail restent néanmoins considérables, malgré un réseau de transport en commun dense et performant.

Paris connaît un fort contraste sociologique et économique entre l'est et l'ouest de la ville, qui s'est en partie propagé à la couronne. Cela s'expliquerait, comme pour Londres par la volonté des "bourgeois" de ne pas subir les fumées des usines rabattues par les vents d'ouest dominants. En fait la coupure s'est faite au moment ou Henri IV choisit le Louvre comme résidence au début du 16è siècle. En effet la cour se déplace avec le roi et commence à édifier de beaux hôtels particuliers dans le faubourg Saint-Honoré. Le faubourg Saint-Germain, situé sur la route de Versailles prend la relève à la fin du 17è siècle.

Globalement, la ville est caractérisée par une surreprésentation de la main d'œuvre qualifiée. Le pourcentage des cadres, des professions libérales, des artistes, des étudiants, des chercheurs est supérieur aux 3,4 % que représente sa population.

D) Une arrivée massive de population provoque des bouleversements

Au 19e siècle

Paris connaît un fort contraste sociologique et économique entre l'est et l'ouest de la ville, qui s'est en partie propagé à la couronne. Cela s'expliquerait, comme pour Londres par la volonté des "bourgeois" de ne pas subir les fumées des usines rabattues par les vents d'ouest dominants.

Une arrivée massive de population pendant les deux siècles derniers

Paris a bénéficié de l'exode rural depuis le 19è siècle, et sa population n'a cessé de croître.
L'agglomération qui regroupait 4% de la population française en 1851 en groupe 17 % aujourd'hui.
Mais dans les années 1950 et 1960 c'est la banlieue qui reçoit une partie croissante des arrivants, notamment dans les grands ensembles construits précipitamment à la suite de l’arrivée massive de travailleurs émigrés notement d’Italie et d’Afrique du Nord. C'est pour canaliser ce très fort accroissement qu'on décide la construction de 5 villes nouvelles. Pour mieux répondre à la croissance démographique, les découpages administratifs ont été revus en 1964, 8 nouveaux départements ont été alors créés. Progressivement, la vague de croissance démographique se reporte de plus en plus loin vers la périphérie. Aujourd'hui la grande couronne voit encore sa population augmenter, tandis que Paris perd des habitants depuis les années 1970. La ville-centre située entre le périphérique (intra-muros) a vu sa population passer de 2, 7 millions à 2, 1 millions actuellement. D'ailleurs l'ensemble de l'agglomération connaît depuis 10 ans un bilan migratoire déficitaire. La région Île de France ne croît que grâce à une fécondité un peu plus soutenue qu'ailleurs.

Paris reste la ville-centre d'une agglomération de 10 millions d'habitants. Mais son influence s'étend bien au delà de la région capitale : les "villes à une heure de Paris" ont reçu depuis 15 ans les citadins stressés souhaitant améliorer leur cadre de vie. Avec le TGV, les "villes à une heure de Paris" s'éloignent. Depuis longtemps on vient de Bourges ou de Rouen pour poursuivre des études, se faire soigner dans un grand hôpital, s'offrir un spectacle exceptionnel. D'ailleurs lorsqu'on regarde la carte de France, on remarque que toutes les grandes villes françaises sont en bordure du pays, la vaste zone d'influence de Paris ayant empêché les autres de croître.

Une modification du logement en faveur du confort

Baisse de l’inconfort des logements
Sans que l’on en connaisse le détail, la part des logements sans confort (ni douche, ni baignoire ou avec W.C. à l’extérieur du logement) est passé de 17% à 10% de l’ensemble du parc de logements parisien avec toujours un fort taux d’inconfort dans les logements d’une seule pièce (34%).

Diminution de la taille moyenne des ménages
Paris reste le département de France pour lequel le nombre moyen d’habitants par ménage reste le plus faible (1,87). Ce chiffre, qui trouve quand même des équivalents dans des grandes villes comme Bordeaux ou Toulouse (moins de 1,9 personnes par ménage) a baissé, entre 1990 et 1999, de 3% (comme en région) après une stabilisation entre 1982 et 1990. Cette baisse a été de 6% en moyenne nationale avec, il est vrai, une moyenne largement supérieure de 2,42 personnes par ménage.

CONCLUSION

Nous avons avons vu, dans notre développement, que la ville de Paris a connu un ensemble de transformations qui furent à la fois matérielles (modifications urbaines) et immatérielles (modifications des comportements des habitants). De plus, les faits historiques, politiques, ont donné à cette ville un nouveau souffle dans ses changements. On peut donc en conclure que toutes les transformations de quartier sont le résultat d'un puzzle de phénomènes  matériels et immatériels lui permettant une évolution avec le temps.

Publicité
Publicité
Publicité